Ce que les Tories ont à gagner de l’indépendance écossaise

Un excellent article de l’excellent magazine britannique Prospect explique pourquoi les Conservateurs, malgré leur unionisme presque définitoire, ont tout à gagner d’une Ecosse indépendante – si d’aventure un éventuel référendum, à l’horizon 2010, allait dans ce sens, ce qui est encore assez improbable dans la mesure où les partisans de l’indépendance peinent à dépasser les 30%.

Au contraire, autant les (néo)travaillistes de Gordon Brown, dont les succès électoraux dépendent souvent de l’apport des voix écossaises, que les nationalistes du SNP, actuellement aux commandes en Ecosse (Alex Salmond en est le first minister), ont beaucoup à y perdre.

Tout le paradoxe tient au fait que

– historiquement, les Tories ont toujours été viscéralement attachés à l’intégrité du Royaume-Uni (contre l’indépendance de l’Irlande, par exemple),

– les nationalistes du SNP ont toujours été les plus fervents partisans de l’indépendance (qui mettrait l’Ecosse dans une situation délicate, économiquement, en temps de crise financière et économique)

– ce sont les néotravaillistes, au début du premier mandat de Tony Blair, qui ont rendu possible la « dévolution » des pouvoirs à l’Ecosse (et dans une moindre mesure au pays de Galles).

Lauric Henneton

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