La crise profite à Gordon Brown

La crise économique et financière a permis à Gordon Brown de revenir sur le devant de la scène à un moment où il semblait politiquement fini.

Hier, le candidat travailliste à l’élection (législative) partielle de Glenrothes (Ecosse), voisine de la circonscription de Brown, a emporté une victoire aussi claire qu’inattendue sur son adversaire nationaliste (SNP). [Voir BBC et Times] Une défaite, après la série d’échecs cuisants du printemps et de l’été, aurait peut-être coûté son poste au Premier ministre. Brown s’est investi personnellement dans la campagne et il semble que cela ait payé.

Brown émerge du contexte de crise comme une sorte de sorcier de l’économie, et c’est – en partie – ce qui a mis un terme à l’état de grâce des nationalistes, dont le leader, Alex Salmond, est aussi first minister de l’exécutif écossais et fervent partisan de l’indépendance écossaise. C’est le grand perdant de cette élection locale, aux répercussions nationales.

La cause de l’indépendance écossaise est particulièrement mise à mal par le contexte économique et l’incapacité d’une Écosse indépendante de s’en sortir seule, donc sans l’intervention du gouvernement britannique et de la Banque d’Angleterre.

Le candidat libéral-démocrate arrive quatrième, derrière le candidat conservateur, ce qui constitue, en soi, un sérieux revers. Les libéraux-démocrates sont généralement mieux placés en Ecosse et au pays de Galles que les Conservateurs, toujours lourdement pénalisés par le souvenir de Margaret Thatcher.

Lauric Henneton

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